• J’ai toujours souhaité que tu sois toi-même, je t’y ai souvent encouragé d’ailleurs.

    Beaucoup moins ces derniers temps car tu prends tellement de place que tu m’effaces, tu m’étouffes.

    Je ne suis pas fière de dire ça mais c’est malheureusement ce que ton caractère me fait ressentir, probablement parce que tu m’es si semblable et qu’on m’a appris à toujours tout garder en moi. Alors te voir tout exposer, tout exploser, me ramène à ce que je n'ai pas pu faire.

    Alors oui te voir « en faire des tonnes » pour des « broutilles » ça a tendance à m’agacer, à me rappeler que non ça n’est pas la « norme ». 

    Et pourtant si tu savais comme je sais parfaitement que pour toi c’est naturel ! Comme tu n'en "rajoute" pas. Fichue mémoire du corps, fichus neurones miroirs.

    Mais tu vois, dans ce monde il faut entrer dans des cases prédéfinies par la société et dont il ne vaut mieux pas sortir pour pouvoir valider nos acquis et même plus tard trouver un travail.

    J’aurais tellement aimé te dire que ce monde fonctionnait autrement, j’ai bien essayé de m’en convaincre mais je suis assez lucide pour reconnaître que ça n’est pas le cas.

    Et si tu savais comme je sais à quel point ces cases sont étroites ! A quel point on s’y sent mal et comme on a envie de s’en extirper en hurlant « prenez-moi donc tel que je suis ! »

    Ces cases sont réductrices et inhibitrices. Elles nous détruisent ou tout au moins nous abîment, nous font souffrir.

    Quelle frustration de devoir coller à une image qui ne nous convient pas.

    J’ai passé des années dans un mode que j’appelle « caméléon » car je savais que c’était le seul moyen de ne pas faire d’étincelles.

    Je cherchais l’approbation de ceux qui validaient notre appartenance à ces fameuses cases, sans jamais réellement fournir de gros efforts.

    Je retenais facilement et ça me suffisait. Je ne cherchais pas à être la bonne élève qu’on me certifiait que j’étais car mes efforts consistaient à me fondre dans la masse. Ni trop mauvaise ni trop bonne.

    Mais ton « option » est différente et se plier aux convenances n’est pas pour toi. Je pense avoir compris que tu aimerais mais tu ne peux pas car tu ne peux pas te renier et tu ne supporte aucune injustice, aucune règle qui ne repose sur une explication logique et juste.

    J’ai beau t’expliquer le fonctionnement de ce système, tu ne le comprends pas et tu ne peux le tolérer car il est arbitraire et injuste.

    Et bien sûr que tu as raison ! C’est évident ! Tu sais parfaitement que c’est également mon avis.

    Mais ça me rend malade de savoir à quel point tu vas en souffrir. Si tu ne parviens pas à t’adapter, tu es condamné à passer pour le perturbateur de service, celui qui est abandonné dans un coin pour ne pas retarder les autres.

    Moi je sais qu’il suffit simplement que tu comprennes le cheminement de chaque chose mais on en revient toujours au même, ce n’est pas normal, ce n’est pas la norme.

    Tu dois être bête et discipliné, faire ce qu’on te dit sans chercher à en comprendre le sens.

    Bête et discipliné, une expression en totale opposition avec ton caractère et en totale opposition avec nos valeurs. Et pourtant, le système scolaire fonctionne ainsi et le monde travail en grande partie également.

    J’espère que tu le comprendras un jour et que tu sauras t’adapter sans te perdre. C'est là toute la difficulté, ne pas se renier, ne pas s'oublier tout en se fondant dans le décor pour ne plus être pointé du doigt. C'est un jonglage permanent.

    Et je l’espère tellement que c’est sûrement ça qui rend nos relations si difficiles...

    Je voudrais tant que tu t’adapte pour que tu souffres moins, que tu réalise qu’il faut en passer par là pour ne pas te battre contre des moulins à vent.

    J’ai beau prêcher l’optimisme et le positivisme, je sais que tu ne gagneras pas cette guerre, pas maintenant, pas encore.

    Ce monde n’est pas adapté aux personnes comme toi, aux personnes comme nous, et c’est à nous de nous modeler et de nous endurcir pour ne pas en pâtir.

    Quand je repense à mes années d’école je me vois comme une ombre qui n’est jamais sortie du lot de peur de sortir de la fameuse case. C'était bien assez compliqué de m'y conformer pour que j'ose prendre des risques.

    Sache que je ne veux pas t’y enfermer, juste t’apprendre à y faire entrer toute ta personnalité pour ne plus faire d’émules et ne plus en souffrir.

    Et je suis en colère contre toi c’est vrai car je sais qu’en refusant de t’y plier tu te condamnes, toi qui a de si grands rêves d’avenir, et parce que je suis incapable de t’y faire entrer de force...

    Enfin non, si je suis totalement honnête, ma colère se tourne contre toi mais tu n'en es pas le responsable, c'est cette mentalité que je déteste, celle qui nous oblige à nous comporter en moutons bien dociles pour que l'on puisse nous ranger dans ces fameuses cases. 

    Dans une case

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  • Quand je vous regarde, je ne peux m’empêcher de retrouver vos traits si doux et si délicats des bébés que vous étiez. 

    Ces petits êtres si fragiles qui dépendaient totalement de moi et qui me faisaient fondre tout en me faisant perdre pied par moment.

    Je vous ai vu grandir et je le vois encore. Chaque jour je m’aperçois que vous êtes de plus en plus grands, que vous avez franchi de nouvelles étapes, appris de nouveaux mots, de nouvelles chansons, que vous dessinez ou coloriez de mieux en mieux...

    Je découvre vos caractères qui se profilent de mieux en mieux également.

     

    Big Brother,

     

    Si dur envers toi-même et envers les autres et en même temps si empathique et attentionné, si soucieux du bien-être des autres au point de le faire passer avant le tien.

    Si désireux de jouer avec les autres tout en ne sachant pas les laisser faire comme ils l’entendent et n’acceptant pas de perdre. 

    Tu me présente le miroir de mes propres défauts, cette exigence que j’ai envers les autres, envers tes frères et toi et qui n’est pas toujours justifiée, juste due à mon manque de flexibilité, mon besoin de contrôle. Je te reproche souvent ce que je fais moi-même.

    On en parle souvent tous les deux d’ailleurs. Ces défauts qui nous font parfois nous blesser nous rapprochent également. Toi et moi on se comprend, on se connaît comme une évidence.

     

    Babycool,

     

    Toi qui ne porte parfois pas si bien ton surnom. Toi que l’angoisse empêche de parler et transforme tes mots en coups et en cris. Toi qui te bloque dans une sorte de mutisme protecteur, comme je le fais encore quand je suis profondément blessée.

    J’ai mis du temps à m’apercevoir que ce que certains qualifiaient de crise n’était en fait qu’un blocage, au même titre que le mien. 

    Pourquoi est-ce parfois si dur de comprendre l’autre alors qu’il fonctionne comme nous ?

    Toi qui te fiche royalement du regard des autres, qui vis ta vie comme tu l’entends, qui a ce grain de folie et ce déhanché si adorable.

    Ta spontanéité te jouera des tours mais qu’est-ce que je l’aime ! Elle est représentative des personnes vraies et sincères comme je les aime.

    Je souhaite que tu restes comme ça, une personne au caractère affirmé et face à laquelle on sait à quoi s’attendre. Ce n’est pas toujours facile mais au moins on sait que tes paroles et tes actes respirent la franchise.

    Tu aimes la vie et tu en profites à fond et tu partage ta joie de vivre avec les autres. Tu transmets des ondes de bonheur à toutes les personnes qui t’entourent.

    J’ai souvent eu l’impression de te délaisser au profit de tes frères mais en réalité tu as juste un fonctionnement différent et nous sommes aussi proches tous les deux que tes frères et moi.

    Grâce à toi j’ai vraiment réalisé qu’on ne peut pas faire la même chose pour chacun de ses enfants car vous n’avez pas tous les mêmes besoins. Il faut juste s’adapter à chaque personnalité.

     

    Babyglu,

     

    Toi qui reste mon pot de colle, ma sangsue... Toi qui crie « maman » dès que tu m’aperçois, toi qui fait des pauses dans tes jeux pour venir me faire un bisou ou un câlin ou me dire « je t’aime ».

    On m’a souvent reproché de trop te porter ou te câliner, de trop te couver, de tout te permettre. Ils n’ont juste pas compris que ta sensibilité ne pouvait pas endurer autre chose.

    Et je suis fière de nous quand je vois à quel point tu as évolué, à quel point tu as pris confiance.

    Tu es toujours un peu plus en retrait que tes frères, on nous dit souvent que tu es « le plus calme » mais c’est juste que tu as besoin d’un moment d’adaptation. Tu observes avant d’agir.

    Encore un point commun avec moi, je me suis toujours considérée comme un caméléon. J’observe mon environnement et je m’adapte en fonction. Les personnes qui me connaissent vraiment, et elles sont rares, m’ont souvent dit qu’au premier abord elles ne m’auraient pas cru « comme ça. »

    Et tu es pareil, quand tu te sens en confiance tu te lâches et tu te permets d’être ce petit garçon aussi déluré que ses frères (et ses parents !). Tu te permets d’être toi tout simplement.

    Du haut de tes 3 ans tu as déjà bien compris que le courant ne passe pas avec tout le monde et tu t’assures à l’avance de pouvoir te dévoiler ou non.

    Tu es blagueur et polisson, tu ne sais pas toujours t’arrêter au bon moment mais tu as encore tout le temps d’apprendre ça.

    Tu es également très sensible au bien-être des autres. Tu nous appelles lorsqu’un de tes frères se fait mal ou si ils se bagarrent.

    Tu es minutieux quand tu construis quelque chose en revanche le coloriage ne te plaît pas vraiment. Tu te contentes de gribouiller tes feuilles à la maison et pourtant tu t’appliques dans les travaux faits à l’école.

    Vous avez tous les trois tant grandi depuis votre naissance et pourtant, même si ça saute aux yeux, mon regard de maman vous voit encore souvent comme ses bébés et je pense que j’aurais encore besoin de plusieurs années avant de perdre ce regard.

    Vous êtes désormais trois petits garçons vifs et pétillants, à l’imagination débordante et débordant d’énergie et je suis chaque jour de plus en plus fière d’être votre maman.

    Et grâce à vous j’apprends à être fière de moi, vous m’apportez la reconnaissance que je n’ai jamais eue et vous m’apporter un bonheur et un amour infinis.

    Vous êtes les joyaux de la couronne de princesse que vous m’avez attribuée, sans vous ce n’est qu’un cercle doré sans aucun sens. Avec vous elle s’illumine.

     

    Si petits et si grands à la fois


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  • Mes amours,

    En cette journée internationale des droits de l'enfant, je tiens à vous rappeler les vôtres, même si c'est un concept qui vous dépasse totalement pour le moment.

    Et dans un sens, tant mieux, car ça signifie que pour vous tout est encore possible.

    Mais je veux tout de même que vous sachiez que :

    - vous avez le droit de dire "NON", de le crier et de l'exprimer, car bien qu'il y ait des règles à suivre et à respecter, vous avez le droit de ne pas être d'accord. Car contester c'est réfléchir, c'est remettre en question

    - vous avez le droit de ne pas être d'accord avec mes décisions et de me demander des explications si celles-ci ne vous paraissent pas assez explicites

    - vous avez le droit de vous amuser, c'est souvent trop bruyant pour les autres (moi la première !) mais ça représente tellement votre joie de vivre

    - vous avez le droit de rire aux éclats, dites-vous bien une chose, ce sont ceux qui n'aiment pas rire qui ont un problème ;-)

    - vous avez le droit de pleurer quand ça ne va pas, ou même quand ça va, les larmes ne sont pas une faiblesse mais l'expression d'une émotion, qu'elle soit positive ou négative, au mois elle est là et elle s'exprime

    - vous avez le droit de vous disputer parce que ce n'est pas facile d'être toujours d'accord et je sais que vous avez l'intelligence de revenir sur vos disputes pour en discuter ou au moins vous excuser les uns envers les autres

    - vous avez le droit de ne pas embrasser quelqu'un si vous ne le souhaitez pas. C'est VOTRE corps et il est important que vous sachiez que c'est à vous de décider quoi en faire. Car non ce n'est pas un manque de politesse de ne pas faire la bise à quelqu'un, ça n'est en rien une obligation

    - vous avez le droit de vous tromper, autant de fois que nécessaire, car c'est en se trompant qu'on découvre de nouvelles choses, qu'on apprend à évoluer et qu'on peut définir nos propres limites

    - vous avez le droit de prendre votre temps pour apprendre, certaines acquisitions sont plus complexes que d'autres mais je sais que vous y arriverez

    - mais vous avez aussi le droit de ne pas être bon en tout, personne ne l'est, chacun a ses domaines de prédilection.

    - vous avez le droit d'avoir peur de tout et de n'importe quoi, la peur est une émotion et chaque émotion est saine et il ne faut pas en avoir honte

    - vous avez le droit d'être en colère contre moi quand mes décisions vous semblent injustes ou injustifiées. Et je vous le répète encore, être en colère contre quelqu'un, ça ne signifie pas qu'on l'aime moins ou qu'on ne l'aime plus, alors n'oubliez pas que même quand je suis en colère contre vous, je vous aime TOUJOURS par dessus tout

    - vous avez le droit d'être déçus et d'être frustrés, on ne peut pas tout avoir dans la vie mais ça n'en est pas moins blessant pour autant. Vous apprendrez à relativiser au fil des années, je vous le promets

    - vous avez le droit de choisir vos amis, comme j'ai le droit de vous dire que je ne les apprécie pas quand c'est le cas

    - vous avez le droit d'avoir vos propres goûts et ce, dans chaque domaine, je ne vous imposerai jamais les miens

    - vous avez le droit d'être VOUS et de ne pas chercher à entrer dans un moule que la société vous impose ou de coller à des étiquettes que les gens vous colleront (y compris nous, je l'avoue parfois nous manquons de tact et j'en suis plus que désolée). Vous êtes VOUS, chacun un caractère différent et bien trempé et je tiens à ce que vous restiez vous-mêmes, même si ça n'est pas facile tous les jours

    - vous avez le droit de courir, de sauter dans les flaques d'eau (avec les bottes de pluie ^^), de grimper aux arbres, de chanter, de danser, de jouer, de vivre tout simplement !

    Et qu'importe ce que certains en disent, vous avez autant de droits que nous, les adultes, car vous êtes les Hommes de demain et je ferai en sorte que vous soyez les plus épanouis possible. 

    Journée internationale des droits de l'enfant

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  • J'ai souvent du mal à te comprendre mais j'y travaille de jour en jour.

    Tu es imprévisible et indomptable, tel un volcan prêt à entrer en ébullition.

    Ta joie est explosive, tout comme ta colère, car tu ne fais pas dans la demi-mesure. Et c'est parfois si dur de te suivre.

    Ton bonheur est communicatif. Ton regard pétillant et tes fossettes font fondre toutes les personnes qui t'entourent et même celles qui ne font que te croiser.

    Tu parais d'ailleurs toujours plus agréable aux personnes inconnues qui ne peuvent s'empêcher de te comparer avec Babyglu, discret et en retrait quand il ne connaît pas les gens.

    Tu mords la vie à pleine dents, tu profites de chaque instant et tu ouvre mon regard sur les choses simples de la vie. 

    Tu prends plaisir dans chaque chose que tu fais. C'est d'ailleurs un bonheur pour moi de t'observer manger ou de voir ton regard briller dès que tu nous montre une construction ou un nouveau trait sur ton dessin.

    Tu salue Mickey à chaque fois que tu le vois à la télé et tu lui crie "A bientôt Mickey" quand il quitte l'écran. 

    Oui tu cries, et souvent même, car ton enthousiasme est tel que tout explose en toi.

    Il en va d'ailleurs de même pour ta colère qui s'empare si brusquement et si violemment de toi. 

    Alors oui tu as deux ans et demi et tu es loin de maîtriser tes émotions, mais je sens également que tu détestes tant ces sentiments négatifs qu'ils te font bouillir de rage et t'angoissent au point que tu perds bien.

    Tu aimes tant la vie et tout ce qu'elle t'apporte, tu aimes le bonheur si fort, que les sentiments qui y sont opposés te sont intolérables.

    Tu te métamorphose alors en une boule de colère incontrôlable et inconsolable. Et je n'ai toujours pas trouvé la bonne manière de te faire reprendre pieds.

    L'impuissance et tes cris, accentués par mon hyperacousie, ne me permettent pas toujours de réagir avec calme et bienveillance.

    L'hyperacousie est une tare face aux cris et aux agressions auditives en tout genre. Elle me fait perdre pied, comme toi face à la colère.

    Dans le fond, on se ressemble énormément tous les deux.

    Je me suis toujours vue comme quelqu'un de passionné. Quand j'aime c'est sans mesure et il en va de même quand je n'aime pas ou quand je souffre. D'ailleurs, je ne sais pas faire semblant, l'hypocrisie est un défaut qui me dépasse totalement et qui m'agace au plus haut point. 

    Je suis persuadée qu'il en sera de même pour toi. Tu es trop occupé à apprécier la vie et ses bonheurs pour perdre du temps à simuler. 

    Et cela te portera probablement autant préjudice qu'à moi. J'ai mis des années à apprendre à faire "bonne figure" et je sais que ça ne trompe jamais les personnes qui me connaissent réellement.

    Mais ça sera à toi de décider quelle attitude tu souhaiteras adopter dans ce cas de figure. Je ne te serai pas d'un grand secours pour apprendre à simuler la cordialité ! Mais je serai toujours à ton écoute pour en discuter.

    En écrivant ces mots, je repense notamment à cette fois ou une petite fille a grogné sur Babyglu. Tu étais en train de jouer à côté, tu l'as entendue grogner sur ton frère (que ça n'avait pourtant pas perturbé), tu as finis ce que tu faisais puis tu as foncé sur elle pour la pousser et tu es retourné jouer.

    Je trouve que ce moment est tellement représentatif de ta personnalité ! Tu aimes la vie, tu en profites au maximum et tu repousse tout ce qui te déplaît.

    Et c'est à la fois ce que j'aime tant chez toi et ce qui me perturbe quand ta colère prend le dessus.

    Je sais déjà qu'à partir de ton entrée à l'école nous risquons d'être appelés "à cause" de ton comportement. Quand on n'entre pas dans le moule, on se fait vite remarquer et cataloguer. 

    Tu ne te laisseras pas faire par les autres et tu n'hésiteras pas à t'imposer ou à te défendre brusquement (et à défendre ton frère !) si tu te sens menacé. Et ça ne plaira pas à l'encadrement qui n'aura pas le temps (ou l'envie ?) de chercher à te comprendre.

    Mais je veillerai à ce que tu t'adaptes sans renoncer à ta personnalité si pétillante. 

    Ma bulle de bonheur


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  • Avant d'avoir un deuxième (puis un troisième !) enfant, je craignais de ne pas avoir suffisamment d'amour à offrir. Ou plutôt de ne pas aimer un autre enfant autant que j'aimais Big Brother.

    J'avais déjà évoqué ce sujet dans cet article d'ailleurs.

    Mais plus le temps passe et plus je m'aperçois que je me trompais en pensant pouvoir aimer deux enfants de la même manière.

    Un enfant est toujours unique et tellement différent des autres enfants. Comme on l'entend souvent "Un enfant n'est pas l'autre" et c'est on ne peut plus vrai.

    La fraternité apporte certes des traits de caractères communs ou des expressions communes mais dans le fond les enfants restent des êtres totalement uniques, tout comme les adultes d'ailleurs.

    Non pas que j'en doutais auparavant mais avec le temps, je me suis aperçue que mes fils et moi développions chacun nos relations particulières.

    Avec Big Brother nous avons toujours été assez fusionnels. Comme il était seul, nous avons réussi à lui apprendre à exprimer ses émotions et il a gardé cette aptitude. 

    Il sait qu'il peut tout me dire mais que rien ne l'y oblige et généralement quand il boude ou grogne (oui oui il grogne quand il n'est pas content !!), il revient souvent vers moi au bout de quelques instants afin de me dire "Tu sais pourquoi je suis en colère ?" et il déballe alors ce qu'il a sur le cœur. J'ai compris que lui demander ne servait à rien, il a besoin de décider lui-même du moment où il se confie. 

    Nous avons souvent des clash car c'est une vraie tête brûlée, comme ses parents et du coup nous voulons toujours tous avec le dernier mot. Et c'est souvent stupide d'ailleurs...

    Babycool est plus indépendant et moins câlin mais quand ça ne va pas c'est vers moi qu'il ressent le besoin de se tourner. C'est assez logique, la maman est souvent la figure d'attachement. 

    Il est plus méfiant que ses frères concernant les nouveautés (manège, poney...) et il a besoin d'être rassuré quand au fait qu'il a le droit d'avoir peur. Chose que je lui rappelle régulièrement. 

    Il est également très virulent quand il est en colère et j'avoue que je perds souvent pied face à sa "violence". Je sais bien qu'il est simplement dépassé par ses émotions mais ça n'est pas toujours évident à gérer. Alors une fois le calme revenu, on fait le point tout les deux et il répond alors en chuchotant, comme si il voulait me prouver qu'il est bel et bien apaisé. 

    Ça m'arrive également souvent de m'installer par terre avec lui en le gardant de force contre moi afin qu'il ne se fasse pas mal et qu'il trouve l'apaisement dont il a besoin. Là encore ça n'est pas toujours évident.

    Mais il y a cette connexion entre nous, connexion qui n'est pas toujours positive puisque selon le microkiné, c'est à cause des ondes qu'émet mon corps que Babycool devient parfois si violent. Il ressent mon vécu et est d'autant plus dépassé par ses émotions et les miennes finalement. 

    Quand à Babyglu, comme son surnom l'indique c'est ma "sangsue d'amour". Il sait rester avec son père ou avec sa nounou sans souci mais dès que j'arrive c'est "Câlin Maman." 

    Quand il est en "crise" il se calme plus facilement avec moi. J'avoue que sa naissance en siège et son anxiété permanente m'ont peut-être fait le couver un peu plus que ses frères, ou du moins différemment. Mais je ne le regrette en aucun cas puisque ses angoisses ont fortement diminué depuis sa naissance. 

    Il reste cependant assez méfiant avec les personnes qu'il ne connaît pas ou peu. A tel point que ces personnes pensent en général qu'il ne sait pas parler. Je suis donc obligée de leur dire poliment que c'est juste à eux qu'il ne veut pas s'adresser !

    Finalement je m'aperçois que c'est assez complexe d'expliquer la relation que j'ai avec chacun de mes fils. Je sais juste que bien que différentes, ces relations sont aussi forte avec l'un qu'avec l'autre.

    Ils se sentent forcément parfois en concurrence, mais je leur rappelle autant que possible que le cœur de Maman est assez grand pour tous les trois et que chacun y a sa place bien définie et surtout irremplaçable.

    L'amour qu'on a pour un enfant est inconditionnel et il l'est tout autant pour chaque enfant qu'on a par la suite. Ça paraît tellement évident dit comme ça mais ça m'a valu beaucoup de questionnement durant ma seconde grossesse et beaucoup de remise en question pour essayer d'en donner autant à chacun d'eux.

    Mais ça n'est pas possible car les besoins sont différents pour chacun, l'important est donc d'adopter la méthode caméléon et de s'adapter à chaque enfant.

    Ils ne comptent pas les "points", ils s'arrêtent juste à ce qu'on fait pour eux en tant qu'individu à part entière.

    Nos relations particulières 

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