• Quand je vois les autres mamans j'ai parfois du mal à me positionner. 

    Il m'arrive souvent de me dire "Ça c'est une maman." comme si moi je n'en étais pas une. 

    J'ai toujours l'impression qu'elles sont plus sérieuses et mieux organisées que moi. Que leur panier de linge ne déborde pas et que leur maison est toujours nickel, qu'elles mijotent de bons petits plats tout en ayant le temps de jouer paisiblement avec leurs enfants.

    Evidemment je sais bien que ce n'est qu'un "fantasme" et que la mère parfaite n'existe pas mais j'ai parfois la sensation d'être restée très (trop ?) jeune dans ma tête et de ne pas être une "vraie" maman.

    J'aime délirer, embêter le monde, manger des sucreries, regarder des dessins animés, jouer aux jeux vidéos, inventer des histoires... Bref, ne pas me prendre au sérieux et je pense que c'est ça qui me fait défaut dans l'image que j'ai d'une maman.

    Pour autant, je sais être sérieuse quand il le faut mais j'ai tendance à vouloir profiter de la vie à fond et à vouloir transmettre ça à mes enfants. 

    J'essaie de leur apprendre les bases : la politesse, le respect, la valeur des choses et l'importance du travail (au sens large du terme). Mais je tiens également à ce qu'ils profitent de leur enfance, la vie deviendra sérieuse bien assez tôt !

    J'entends souvent "Il faut leur apprendre à être des adultes responsables" mais avant ça, il ne vaudrait pas mieux leur apprendre à être des enfants épanouis ?

    Alors non je ne suis pas une maman "carrée" :

    • je n'ai pas une organisation millimétrée (mais je ne suis pas en retard pour autant)
    • je fais autant de blagues pourries que mes enfants,
    • j'aime taquiner les gens que j'apprécie,
    • manger des bonbons avec (et sans !) mes enfants,
    • regarder des dessins animés en chantant les génériques à tue-tête,
    • porter des vêtements avec les mêmes licences que mes fils ou des inscriptions stupides dessus,
    • je suis fan de licornes et de plein d'autres choses "choupinettes"   
    • j'imite parfois mes fils quand ils font des choses que je trouve drôles, non pas pour me moquer mais pour rejoindre leur "délire" 
    • je suis souvent la première à lancer une bataille de coussins
    • je me fais autant plaisir qu'à eux en choisissant les jouets pour leur anniversaire ou Noël (parce que je pense au moment où je vais y jouet avec eux sarcastic)
    • je les laisse souvent manger ce qu'ils veulent pour être sûre qu'ils avalent quelque chose (et encore avec Babyglu ça n'est jamais gagné !)
    • il m'arrive de bouder parce qu'un de mes enfants m'a vexée 
    • j'aime leur cuisiner des gâteaux ou des biscuits en sachant pertinemment qu'ils n'en mangeront pas un quart vu leur appétit, mais j'ai encore du mal à partager le "léchage" de la pâte happy

     

    Bref, je suis très loin de l'image de la maman sérieuse et parfaite (bon celle là elle n'existe pas hein ^^) et plus le temps passe, plus je m'aperçois que j'apprécie cette facette de ma personnalité. 

    Quand on me demande mon âge, j'ai toujours un temps de réflexion non pas parce que je n'accepte pas de vieillir mais au contraire parce que j'ai l'impression d'être restée figée entre 20 et 25 ans, avec néanmoins quelques responsabilités et une paire de kilos  en plus ! Et aussi un million d'heures de sommeil en moins ! sleep

    Mais j'accepte cette situation car c'est vraiment moi (reste à travailler sur la gestion du stress pour être moi-même en toute sérénité) et surtout parce que je vois que mes fils sont épanouis et respirent la joie de vivre. Et je me permets de l'écrire ici car je l'entends régulièrement, donc je ne suis pas juste une maman en manque d'objectivité. wink2

    Pour clore cet article, je n'ai qu'une chose à ajouter, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, il y aura toujours quelqu'un pour critiquer, pour dire que c'est "trop ceci" ou "pas assez cela". Alors soyez simplement vous-même, c'est la seule chose qui compte.

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  • Marion, 13 ans pour toujours, Nora Fraisse

    Hier soir, j'ai littéralement dévoré le livre Marion, 13 ans pour toujours de Nora Fraisse.

    Une fois ma lecture commencée, je n'ai pas réussi à me détacher du livre.

    Comme sa mère, je voulais comprendre ce qui était arrivé à Marion, comment elle avait pu en arriver là.

    Marion était une jeune fille de 13 ans qui avait, ou peut-être trop, pour réussir et c'est ce qui lui a attiré la jalousie et la méchanceté de ses camarades.

    Mais ce que je trouve le plus effrayant (et le plus effarant !) dans cette histoire, c'est le manque de réactivité du corps enseignant.

    On savait déjà, malheureusement, que les enfants peuvent se montrer extrêmement méchants et cruels les uns envers les autres. Que ce qui est futile à nos yeux est si important pour eux qu'ils ont parfois du mal à reconnaître certaines limites, comme celle qu'il existe entre une simple taquinerie et de la cruauté par exemple.

    Attention, je ne cherche en aucun cas à excuser ou minimiser le comportement des harceleurs ! Mais ce qui m'a le plus choquée c'est l'absence d'humanité de la part du proviseur du collège et du voisinage de Nora.

    Comment peut-on dire à une mère qui a perdu son enfant que "La vie continue" et qu'elle ne doit pas chercher de réponses ?!

    Comment peut-on ne pas, ne serait-ce qu'une seconde, se mettre à la place de cette famille brisée et chercher à la soutenir plutôt que l'enfoncer et la stigmatiser ?!

    Comment le harcèlement peut-il encore être un sujet tabou de nos jours ?!

    Ça ne devrait pas exister mais fermer les yeux ne réglera pas le problème, bien au contraire. Ça conforte juste les victimes dans l'idée qu'elles sont coupables, qu'elles l'ont méritées et que si elles parlent ce sont elles qui seront jugées et bafouées !

    Comment peut-on faire passer la réputation d'un établissement ou un avancement professionnel avant la vie d'un enfant ? Ou même simplement avant son bien-être ?

    Aujourd'hui, je suis révoltée pour Marion et pour toutes les victimes de harcèlement, scolaire ou non, anonymes ou pas.

    Mon cœur de maman pleure pour cette famille déchirée et ces victimes souvent non reconnues.

    Et j'ai peur, car je m'aperçois de plus en plus que l'école nous force parfois à confier nos enfants à des personnes qui ne se préoccupent pas de leur bien-être, qui ne se préoccupent pas d'eux tout simplement. 

    Alors je ne veux pas paraître utopiste ou irréaliste, je sais bien que le corps enseignant ne peut pas tout voir et qu'on ne peut pas tout lui imputer. Mais il y a des signes qui ne trompent pas et Marion en avait montré plus d'un à l'école.

    Mais ni l'infirmière, ni le proviseur, ni le professeur principal n'ont pensés à en parler directement aux parents. Pourquoi ? Nora leur avait pourtant spécifié à plusieurs reprises de la prévenir en cas de changement de comportement de sa fille.

    Aucune alerte ne leur a été directement donnée sur le comportement de Marion. Evidemment, les incidents étaient référencés dans le carnet de liaison de la jeune fille, mais elle était assez intelligente pour avoir trouvé le moyen d'en avoir deux et donc de ne présenter que le plus élogieux à sa famille.

    Marion est morte à cause de la cruauté dont peuvent faire preuve les enfants entre eux, sans prendre conscience du poids des mots et de conséquences de leurs actes.

    Marion est morte à cause du corps enseignant qui a minimisé les événements et n'a pas su voir la détresse d'un enfant.

    Alors face au harcèlement, réagissons !

    Face au harcèlement parlons !

    Victimes ou témoins, chaque parole est importante !  

    Vous êtes ou avez été victime de harcèlement ou vous connaissez quelqu'un dans ce cas ? N'hésitez pas à vous rapprocher de l'association créée par Nora Fraisse Marion, la main tendue


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