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Quand le zéro déchet masque un besoin inassouvi...
Dimanche soir, j'ai regardé le webinair de Cool Parents Make Happy Kids et Noémie de Saint-Sernin et j'ai eu comme une révélation.
J'avais déjà pu lire beaucoup des choses qui y ont été dites, comme le fait que la colère vient de nous, d'une douleur non guérie, d'un besoin non comblé mais j'avoue que ça m'a fait énormément de bien d'entendre que si j'échouais dans la parentalité positive ce n'est pas parce que "je suis nulle" mais parce qu'il me manque des clés.
J'ai à priori des besoins à combler avant de pouvoir combler ceux des autres et notamment de mes enfants. La peur de l'abandon, de l'échec, du rejet, des coups, toutes ces réactions qui entraînent chez moi une colère difficile à apaiser et surtout à maîtriser.
Mais au delà de tout ça, je viens de saisir une chose importante il me semble. Je viens de réaliser pourquoi j'ai ce besoin de faire de plus en plus les choses moi-même, cette addiction à la slow cosmétique, au fait maison et à la réduction des déchets.
C'est pourtant si évident, j'ai tout simplement les clés pour ça ! C'est quelque chose que je peux réussir par ma propre volonté seule.
Il suffit de consommer différemment et de suivre des recettes, des recettes dans lesquelles le vécu n'entre pas en considération, dans lesquelles il n'a pas son mot à dire.
C'est vrai, je dois être honnête, j'ai une belle collection de livres sur la parentalité positive, de ressources et de conseils. Je sais ce qu'il faut faire, ce qu'il faudrait dire, comment il faudrait réagir mais je ne sais pas l'appliquer !
Et ce n'est pas parce que je n'en ai pas envie, car je peux vous assurer que je meurs d'envie d'entourer mes enfants de cette bienveillance et de leur éviter tout ce qui est néfaste pour eux. Mais pour reprendre l'explication de Charlotte (de CPMHK), j'ai compris tout ça avec mon cerveau mais pas avec mon cœur.
Mon cœur est toujours celui de cette petite fille meurtrie par les coups, les insultes et les cris et c'est lui qui réagit quand la patience disparaît.
C'est lui qui s'offusque face à un comportement qu'il estime "dangereux" car il lui rappelle des expériences vécues et c'est donc lui que je dois soigner et convaincre que cette méthode est la meilleure pour mes fils !
J'essaie toujours de m'excuser auprès d'eux et de leur expliquer mes dérapages et je dois bien reconnaître qu'ils sont bien plus tolérants envers moi que mois envers eux.
Alors j'essaie de me soigner, de guérir ces blessures enfouies et de combler ces besoins, mais maintenant je sais aussi que mon besoin de "faire par moi-même" est là pour compenser ces échecs dans la bienveillance.
Evidemment, ce n'est pas "que" ça, je me soucie de l'environnement et de notre impact écologique, je me soucie également de la santé de ma famille et de tous les produits toxiques auxquels nous sommes exposés dans le commerce et je sais pertinemment que le fait maison est bien meilleur pour la santé. Mais maintenant je sais aussi que j'ai cette autre motivation, ce besoin de me prouver que je peux réussir ce que j'entreprends...
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Commentaires
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Mardi 13 Juin 2017 à 16:29
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Merci pour votre message et félicitations pour parvenir à vous libérer de ces casseroles, c'est loin d'être évident. Bonne continuation à vous