• Quand je vous regarde, je ne peux m’empêcher de retrouver vos traits si doux et si délicats des bébés que vous étiez. 

    Ces petits êtres si fragiles qui dépendaient totalement de moi et qui me faisaient fondre tout en me faisant perdre pied par moment.

    Je vous ai vu grandir et je le vois encore. Chaque jour je m’aperçois que vous êtes de plus en plus grands, que vous avez franchi de nouvelles étapes, appris de nouveaux mots, de nouvelles chansons, que vous dessinez ou coloriez de mieux en mieux...

    Je découvre vos caractères qui se profilent de mieux en mieux également.

     

    Big Brother,

     

    Si dur envers toi-même et envers les autres et en même temps si empathique et attentionné, si soucieux du bien-être des autres au point de le faire passer avant le tien.

    Si désireux de jouer avec les autres tout en ne sachant pas les laisser faire comme ils l’entendent et n’acceptant pas de perdre. 

    Tu me présente le miroir de mes propres défauts, cette exigence que j’ai envers les autres, envers tes frères et toi et qui n’est pas toujours justifiée, juste due à mon manque de flexibilité, mon besoin de contrôle. Je te reproche souvent ce que je fais moi-même.

    On en parle souvent tous les deux d’ailleurs. Ces défauts qui nous font parfois nous blesser nous rapprochent également. Toi et moi on se comprend, on se connaît comme une évidence.

     

    Babycool,

     

    Toi qui ne porte parfois pas si bien ton surnom. Toi que l’angoisse empêche de parler et transforme tes mots en coups et en cris. Toi qui te bloque dans une sorte de mutisme protecteur, comme je le fais encore quand je suis profondément blessée.

    J’ai mis du temps à m’apercevoir que ce que certains qualifiaient de crise n’était en fait qu’un blocage, au même titre que le mien. 

    Pourquoi est-ce parfois si dur de comprendre l’autre alors qu’il fonctionne comme nous ?

    Toi qui te fiche royalement du regard des autres, qui vis ta vie comme tu l’entends, qui a ce grain de folie et ce déhanché si adorable.

    Ta spontanéité te jouera des tours mais qu’est-ce que je l’aime ! Elle est représentative des personnes vraies et sincères comme je les aime.

    Je souhaite que tu restes comme ça, une personne au caractère affirmé et face à laquelle on sait à quoi s’attendre. Ce n’est pas toujours facile mais au moins on sait que tes paroles et tes actes respirent la franchise.

    Tu aimes la vie et tu en profites à fond et tu partage ta joie de vivre avec les autres. Tu transmets des ondes de bonheur à toutes les personnes qui t’entourent.

    J’ai souvent eu l’impression de te délaisser au profit de tes frères mais en réalité tu as juste un fonctionnement différent et nous sommes aussi proches tous les deux que tes frères et moi.

    Grâce à toi j’ai vraiment réalisé qu’on ne peut pas faire la même chose pour chacun de ses enfants car vous n’avez pas tous les mêmes besoins. Il faut juste s’adapter à chaque personnalité.

     

    Babyglu,

     

    Toi qui reste mon pot de colle, ma sangsue... Toi qui crie « maman » dès que tu m’aperçois, toi qui fait des pauses dans tes jeux pour venir me faire un bisou ou un câlin ou me dire « je t’aime ».

    On m’a souvent reproché de trop te porter ou te câliner, de trop te couver, de tout te permettre. Ils n’ont juste pas compris que ta sensibilité ne pouvait pas endurer autre chose.

    Et je suis fière de nous quand je vois à quel point tu as évolué, à quel point tu as pris confiance.

    Tu es toujours un peu plus en retrait que tes frères, on nous dit souvent que tu es « le plus calme » mais c’est juste que tu as besoin d’un moment d’adaptation. Tu observes avant d’agir.

    Encore un point commun avec moi, je me suis toujours considérée comme un caméléon. J’observe mon environnement et je m’adapte en fonction. Les personnes qui me connaissent vraiment, et elles sont rares, m’ont souvent dit qu’au premier abord elles ne m’auraient pas cru « comme ça. »

    Et tu es pareil, quand tu te sens en confiance tu te lâches et tu te permets d’être ce petit garçon aussi déluré que ses frères (et ses parents !). Tu te permets d’être toi tout simplement.

    Du haut de tes 3 ans tu as déjà bien compris que le courant ne passe pas avec tout le monde et tu t’assures à l’avance de pouvoir te dévoiler ou non.

    Tu es blagueur et polisson, tu ne sais pas toujours t’arrêter au bon moment mais tu as encore tout le temps d’apprendre ça.

    Tu es également très sensible au bien-être des autres. Tu nous appelles lorsqu’un de tes frères se fait mal ou si ils se bagarrent.

    Tu es minutieux quand tu construis quelque chose en revanche le coloriage ne te plaît pas vraiment. Tu te contentes de gribouiller tes feuilles à la maison et pourtant tu t’appliques dans les travaux faits à l’école.

    Vous avez tous les trois tant grandi depuis votre naissance et pourtant, même si ça saute aux yeux, mon regard de maman vous voit encore souvent comme ses bébés et je pense que j’aurais encore besoin de plusieurs années avant de perdre ce regard.

    Vous êtes désormais trois petits garçons vifs et pétillants, à l’imagination débordante et débordant d’énergie et je suis chaque jour de plus en plus fière d’être votre maman.

    Et grâce à vous j’apprends à être fière de moi, vous m’apportez la reconnaissance que je n’ai jamais eue et vous m’apporter un bonheur et un amour infinis.

    Vous êtes les joyaux de la couronne de princesse que vous m’avez attribuée, sans vous ce n’est qu’un cercle doré sans aucun sens. Avec vous elle s’illumine.

     

    Si petits et si grands à la fois


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  • Depuis sa naissance Big Brother a des problèmes d’eczéma.

    On a essayé diverses crèmes pour hydrater sa peau, on en a supprimé aussi pas mal suite à la découverte de produits peu recommandables dedans.

    En hiver, les plaques d’eczéma sont encore plus présentes surtout au niveau des fesses. Je ne vous mets pas de photos car c’est son intimité mais en gros ça lui fait une sorte de seconde peau rouge et sèche sur les fesses. Et ça le démange régulièrement.

    Dans ces moments, seule une crème à la cortisone parvient à apaiser les démangeaisons et enlever cette « croûte » afin de pouvoir de nouveau hydrater sa peau.

    Autant vous dire que je ne suis pas fan de cette crème, surtout à cet endroit.

    J’ai donc cherché une alternative plus saine et je suis tombée sur le site de Dooderm.

    Dooderm est une enseigne française (de ma région en plus, les Hauts de France) qui travaille au quotidien pour apporter confort et bien-être aux peaux les plus sensibles.

    Les vêtements créés combinent le fil d’argent (aux vertus anti-bactériennes) et le coton peigné au toucher soyeux.

    Les propriétés anti-bactériennes de chaque vêtement sont garanties par un laboratoire de contrôle certifié.

    Et vous en trouvez bien évidemment pour chaque partie du corps.

    Après quelques mois d’essai du boxer enfant pour Big Brother, force est de constater que sa peau est réellement apaisée.

    Le fil des peaux sensibles

    Elle est moins rouge, plus douce et nous avons pu supprimer la crème à la cortisone ce qui est non négligeable. 

    En plus il est tout fier d’avoir un boxer magique de grand. Il a bien compris que ce boxer était différent des autres vêtements car il l'apaise.

    Il ne le porte pas tous les jours (avec un seul boxer ça ne serait pas hygiénique !) et pourtant entre deux lavages, la plaque d’eczéma ne se reforme pas. 

    Les lessives tournent régulièrement à la maison donc il le porte en moyenne deux à trois fois par semaine et c’est un réel confort pour lui.

    Et moi ça me rassure car on évite les crèmes trop fortes pour sa peau déjà fragile.

    On ne va pas être langue de bois, le tarif peu sembler excessif mais quand on voit le confort que ça apporte réellement c’est un investissement très rentable et nécessaire pour les personnes à la peau fragile.

    Il serait même bien que la sécurité sociale se penche sur un remboursement de cette méthode révolutionnaire et surtout bien plus saine pour les assurés.


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  • Comme vous le savez, depuis le mois d'octobre je suis en arrêt maladie pour différents problèmes de dos ; sciatique, hernie discale, discopathie dégénérative et quelques autres joyeusetés...

    J'ai passé une radio, un scanner et un IRM, j'ai vu un rhumatologue et jeudi je fais une infiltration sous scanner.

    Il n'y a rien de grave à tout ça et je ne cherche pas à me plaindre, loin de là, il y a bien pire ailleurs !

    Mais je m'aperçois que depuis le début, une chose étrange trotte dans ma tête, ai-je vraiment mal ou est-ce psychologique ?

    La première fois que je suis allée voir le médecin pour lui en parler, la douleur était déjà présente depuis quelques temps mais je suis régulièrement embêtée par mon dos donc j'avoue ne pas y avoir prêté attention. Je pensais que lui non plus.

    Et puis les arrêts et les examens se sont enchaînés mais toujours avec ce doute que cette douleur n'est que dans ma tête. D'ailleurs, elle fait tellement partie de mon quotidien que c'est souvent plus une gêne qu'une douleur.

    Elle s'accentue par moments, souvent même, mais elle est toujours présente comme une musique d'ambiance, une musique de fond. On sait qu'elle est là, on l'entend quand on y prête attention mais la plupart du temps on l'ignore. 

    A chaque rencontre d'un nouveau praticien, j'ai la crainte qu'il me dise "Mais madame vous n'avez rien du tout !".

    Imaginez mon état quand j'ai été convoquée par la CPAM afin de vérifier si mon arrêt était justifié ou pas. Je me voyais déjà reprendre le travail, sans changement et avec cette étiquette de menteuse ou de simulatrice.

    J'ai d'ailleurs presque été étonnée quand le médecin a considéré mon arrêt justifié et m'a dit de prévoir un nouveau rendez-vous avec la rhumatologue afin de programmer une seconde infiltration au besoin, voire une opération.

    Je n'invente donc pas ??

    Le mal de dos ne se voit pas forcément et même quand ça se voit, on peut facilement être taxé de menteur. On voit juste la personne ayant du mal à se redresser ou à marcher, mais n'importe qui peut faire semblant non ?

    Mais pourquoi je vous parle de tout ça aujourd'hui ? Tout simplement parce que cette nuit j'ai eu une révélation. 

    Et si je ne croyais pas à ma douleur car on a souvent renié mes émotions et mis ma parole en doute ?

    Ce n'est pas un secret, je manque de confiance en moi (même si j'ai beaucoup progressé dans ce domaine) et je réalise que ce manque de confiance se traduit également par ce doute.

    J'ai si peu confiance en moi que je me demande moi-même si je ne simule pas, si je n'en rajoute pas. 

    J'ai toujours eu l'habitude de prendre sur moi, au départ parce qu'on me demandait de le faire et finalement parce que c'était une habitude ou un besoin (de contrôle ?).

    Et vous savez ce qu'on dit des habitudes ? Elles sont difficiles à chasser.

    Ce matin, j'ai eu ma première séance chez le kiné et il m'a dit qu'il n'osait pas trop appuyer car il sentait les contractures sous la peau. 

    Je n'ai pas pu m'empêcher de me retourner pour lui demander "C'est vrai, vous le sentez ?".

    Ma douleur et moi on chemine ensemble depuis tellement longtemps (2012) qu'elle fait partie de moi. Je rêve de m'en séparer mais après tout, il suffit peut-être juste de ne plus y penser...

    Je n'arrive pas vraiment à changer ma mentalité sur ce point et c'est probablement pour ça que je culpabilise autant et que je me questionne sur le bien fondé de mon arrêt.

    Mais une chose est sûre, je ne veux pas que mes enfants deviennent comme moi et je m’efforcerais de continuer à respecter au mieux leurs douleurs et leurs paroles. 

    Ce n'est pas toujours évident, la patience est plus ou moins présente pour aider à un accompagnement sain et respectueux, mais c'est primordial à mon sens.

    En ne sachant pas reconnaître / exprimer / accepter sa douleur, on risque de passer à côté de quelque chose et sans cette angoisse je n'aurais sûrement pas consulté de nouveau.

    Et je ne souhaite pour rien au monde que mes enfants vivent la même chose. Je veux qu'ils aient confiance en moi mais avant tout en eux et en ce qu'ils ressentent et je ne peux pas leur apporter cette confiance à 100% si j'en manque moi-même.

    Alors, je me ressource en eux, en les voyant si forts et si fiers d'eux, je me dis que si ils peuvent y parvenir je le peux également.  

    La douleur

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