• Demain c'est la 2ième rentrée pour Big Brother et je suis partagée entre joie et angoisse.

    Joie de pouvoir souffler un peu (soyons honnêtes !) et de reprendre notre rythme habituel.

    Et angoisse parce que Big Brother a énormément de mal à respecter les consignes et à faire ce qui lui est imposé. Il défie tout et tout le monde, il comprend ce qu'on lui demande mais si il n'a pas envie de le faire, il s'oppose. Et Dieu sait qu'il s'oppose souvent !

    Quand il sait faire quelque chose, il préfère apprendre quelque chose de nouveau. Il est perpétuellement en demande d'apprentissage et se sent frustré quand il est ralenti. Et le rythme de sa classe n'était pas toujours adapté au sien. 

    Je suis récemment tombée sur Les 6 profils d'enfants intellectuellement précoces et je l'ai immédiatement reconnu dans la deuxième catégorie : 

    Sa deuxième rentrée des classes 

    Un enfant que l'on pourrait rapidement cataloguer de mal élevé, et pourtant je peux vous assurer qu'il ne manque pas de limites ni de règles à la maison ! Que nous sommes à l'écoute de ses besoins, tout en lui apprenant qu'il doit respecter les autres et certaines règles.

    J'ajouterais néanmoins que c'est également un enfant très angoissé par tout un tas de problématiques  qui ne sont pas forcément de son âge (le travail, la pauvreté, la maison à payer, les risques d'incendie, la santé des gens qu'il aime, l'argent...).  Il est également très soucieux des autres. 

    Comme je l'avais déjà évoqué, l'instit qu'il a eu en Petite Section a tout de suite repéré son potentiel et son caractère et a su s'y adapter. Mais je crains que cette année ça ne soit pas le cas.

    Il y a de fortes chances qu'il soit dans la classe de la directrice et elle est assez spéciale et obtuse. Un exemple tout simple, une fois Big Brother était puni pour avoir fait une bêtise (il avait jeté des frites sur son ATSEM à la cantine !), il dit à la directrice " ". Et elle lui a répondu "Quand on est puni, on n'a pas mal à la main". J'ai vraiment trouvé ça moyen de sa part car, au delà de la punition, il aurait très bien pu s'être blessé et elle aurait pu tout simplement vérifier sa main sans lever la punition.

    Bref, vous comprenez pourquoi ça risque de mal se passer avec elle ?

    Le psychologue qui le suit et qui a détecté sa précocité nous a conseillé de le mettre dans une classe double Moyenne Section / Grande Section, ou mieux dans une école privée afin qu'il soit bien cadré et encadré.

    L'école privée la plus proche de la maison étant hors de prix, cette option a vite été éliminée. D'autant plus que je ne me vois pas mettre Big Brother dans une école privée et laisser ensuite ses frères dans une école publique. 

    Dans un sens, cela ne me gêne pas car je ne suis pas spécialement pour les écoles privées. Mais d'un autre côté, je crains maintenant qu'il s'ennuie tellement à l'école qu'il décroche et qu'il ne puisse pas être évalué sur les critères requis. Cela ne voudra pas dire qu'il ne les a pas acquis, juste qu'il n'avait pas envie de le faire au moment demandé. 

    Mais l'institutrice ne peut pas se permettre d'attendre qu'il se décide ni noter qu'il sait faire telle ou telle chose alors que cela n'a pas encore été étudié officiellement en classe. C'est ce que m'avait expliqué son instit de Petite Section.

    Evidemment je ne demande pas qu'on s'adapte pleinement à lui. Je sais bien que ça n'est pas possible avec autant d'élèves dans une classe et ça ne serait pas lui rendre service vu la société dans laquelle on vit. Mais j'aimerais qu'on ait un minimum de souplesse et de compréhension envers lui afin de lui éviter de décrocher de l'école. Car quoi qu'on en dise, c'est maintenant que ça se passe. Si il décroche dès la maternelle comment pourra-t-il réussir les années suivantes ?

    Ce qui me rassure, c'est qu'il sera bel et bien en classe double, ce qui, j'espère, le motivera.

    Mais j'avoue que j'ai hâte que cette rentrée soit passée afin de voir comment il évolue et si mon stress est légitime ou non !

    J'en profite pour souhaiter une bonne rentrée à tous vos enfants, les petits et les grands, qui reprennent le chemin de l'école demain, et également à ceux qui ont déjà repris ;-)

    Sa deuxième rentrée des classes

     


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  • Ce matin là j'ai vite senti qu'il était de retour.

    J'étais réveillée depuis peu de temps. Babycool et Babyglu papotaient tranquillement dans leur chambre, me laissant le temps de me réveiller en douceur au rythme de leurs conversations.

    Big Brother s'est également réveillé de bonne humeur et est venu me saluer pendant que son père se lavait.

    La journée commençait plutôt bien.

    Je me suis levée, j'ai changé les draps, les couches et donné la douche à la troupe et sans vraiment pourquoi j'ai commencé à crier quand Big Brother a râlé parce qu'il a glissé dans la baignoire.

    Le pauvre, il n'avait rien demandé, il s'est retrouvé sur les fesses sans s'y attendre et la seule chose que j'ai trouvé à lui répondre ça a été "Tu n'as qu'à pas faire n'importe quoi." Tout en sachant pertinemment qu'il n'avait rien fait de particulier.

    La journée a continué comme ça. Je n'avais pas l'impression d'être de mauvaise humeur mais pourtant je sentais sa présence à mes côtés, attendant inlassablement que je perde patience et que j'élève la voix, n'écoutant pas les garçons ni leurs besoins.

    Pourquoi revenait-il aujourd'hui ? Je ne comprenais pas. C'était mon premier jour de congés, j'étais donc sensée être zen et détendue, prête à faire le plein d'activités avec les enfants.

    Était-ce le goût d'échec que m'avait laissé l'entretien de la veille qui l'avait attiré ? Ou simplement cette chaleur étouffante ? Ou alors l'angoisse inconsciente de ne pas réussir à gérer avec les enfants ?

    Toujours est-il qu'il était là, m'écrasant de son souffle brûlant et se nourrissant de mes échecs.

    Chaque cri, chaque signe d'impatience de ma part, le faisait grandir et prendre d'autant plus de place dans mes décisions.

    Il me maîtrisait et je n'arrivais pas à le repousser, pas cette fois.

    Alors je suis allée voir Big Brother pour le prévenir et m'excuser.

    "Je suis désolée, je n'arrive pas à vous écouter aujourd'hui, je suis un dragon."

    Évidemment, je l'accusais de me guider mais finalement ce dragon c'était moi ce jour là. Je n'arrivais juste pas à lutter contre cette nature enfouie, contre ces mauvaises habitudes éducatives qui m'ont moi-même élevées. 

    La chance que j'ai eu c'est d'avoir réussi à parler Big Brother (et à ses frères également). Ainsi, à chaque fois que je perdais le contrôle Big Brother me rappelait à l'ordre :

    "Maman tu es un dragon aujourd'hui !"

    Certains penseraient que mon fils me parle de manière autoritaire ou déplacée mais au contraire, il me permettait de retrouver mes esprits et d'être plus à l'écoute, de souffler un bon coup et de repartir sur de bonnes bases.

    Je sais que le dragon est toujours là, en moi, et qu'il refera encore surface mais je sais aussi que j'en ai conscience et que je ne le laisserai jamais prendre le dessus.

    Mother of Dragons

    Crédit photo Couver quelque chose

    La métaphore du dragon me vient de cet article de Papa Positive


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  • Je ne suis pas méchante mais je pourrais le devenir et je préfère l'écrire plutôt que vous le dire. 

    Je me confie à vous, je cherche des réponses et du soutien. Je bataille pour trouver ce qui ne va pas chez mon fils et vous m'assommez de vos conseils de super parents qui n'écoutent pas leurs enfants.

    Je ne prétends pas avoir choisi le mode d'éducation parfait. Je ne prétends pas que mes méthodes sont meilleures que les vôtres. Et j'en attend tout autant de votre part.

    Mais non, c'est apparemment trop demander. Pour vous être à l'écoute des besoins de ses enfants c'est se faire dévorer, dominer. Car derrière vos non-dits j'entends parfaitement le "C'est un capricieux qui veut juste dormir avec vous et faire la loi." 

    Derrière vos "Il n'a rien mais il sait ce qu'il veut" , vous êtes persuadés qu'il me manipule et moi je sais qu'il a quelque chose. La différence entre nous ? JE suis sa mère, JE passe mes nuits avec et JE suis à son écoute.

    Je vois bien vos sourires moqueurs ou vos regards effarés quand je prends le temps de m'expliquer avec mes enfants, de chercher à comprendre ce qui ne va pas ou même tout simplement quand je réponds à leurs questions sur des sujets qui ne sont pas de leur âge.

    D'ailleurs mon regard l'est tout autant quand je vous entends dénigrer ou cataloguer vos enfants.  Leur demander de se taire quand ils veulent juste comprendre quelque chose ou les laisser en proie à leur peine que vous estimez n'être qu'un caprice.

    Sauf que je ne me pose pas ce regard sur vous car qui suis-je pour vous juger ? Comment pourrais-je prétendre que ma méthode est meilleure que la votre ? Elle me convient mieux et la votre ne me correspond pas mais cela ne me donne aucun droit de m'immiscer dans votre vie pour vous dire comment faire. 

    Il en va de même pour vous !

    Je ne vous demande pas de conseils, juste du soutien quand j'en ai vraiment besoin. Je ne m'épanche pas quotidiennement, je ne cherche pas à me faire plaindre et encore moins critiquer. 

    Si j'accepte que mon fils me rejoigne la nuit dans mon lit c'est que j'estime qu'il en a besoin.

    Si je continue de donner un biberon la nuit à son frère, c'est également que j'estime qu'il en a besoin.

    Mais à vous écouter je me fais "manger", je leur donne de mauvaises habitudes et il faut que je les "dresse" afin qu'ils ne viennent plus perturber mon sommeil.

    Ce à quoi j'ai toujours envie de vous répondre "C'est toi qui est réveillé la nuit ? C'est toi qui dors mal ? Non, donc je ne vois pas en quoi ça te pose problème." 

    Malheureusement, ou heureusement peut-être, je ne suis pas comme vous et j'ai ce qui s'appelle de la retenue. Donc je laisse couler, sachant pertinemment que vos paroles n'auront aucun effet sur mes choix.

    Et quand je vois mes enfants épanouis, quand je constate que j'arrive à désamorcer une crise par le pouvoir d'un câlin, quand je remarque que les cris et les punitions ne font qu'amplifier les conflits au lieu de les apaiser, je suis fière de mes choix.

    Ils ne sont pas toujours faciles à appliquer, les réflexes primaires étant difficiles à annihiler, mais je lutte de toutes mes forces pour y parvenir, avançant pas à pas et réfléchissant sur mes échecs plutôt que de baisser les bras.

    Alors non, vos enfants ou vous-même n'êtes pas morts d'avoir reçu des fessées, d'avoir pleuré des heures pour "apprendre à dormir" ou d'avoir appris à marcher dans un yoopala. 

    Mais cela signifie-t-il pour autant que ce que vous avez connu est la seule méthode existante et reconnue comme efficace ? Cela vous donne-y-il le droit de juger et toiser les parents qui font différemment ? 

    Faites comme bon vous semble, faites ce qui vous semble le mieux pour vous, pour vos enfants.

    Mais par pitié épargnez-moi vos conseils et vos remarques !

    A ceux qui connaissent mes enfants mieux que moi

    Crédit photo It's a Mum's Life


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  • Je ne sais pas si vous vous souvenez mais il y a quelques temps, je vous avais demandé conseil pour des tututes (sucettes) solides.

    Et oui avec Babyglu, les tututes ne duraient pas plus de deux jours. Il les perçait ou les sectionnait littéralement ! Et vu qu'il est accro, lui supprimer totalement n'était pas la solution adéquate. Ni pour lui, ni pour mes oreilles d'ailleurs ^^.

    Et je pars du principe que si il y est si attaché c'est qu'il en ressent le besoin. 

    La réponse a été unanime. Toutes les mamans qui m'ont répondu m'ont conseillé la marque Difrax.

    J'en avais déjà entendu parler et j'avais vu des modèles en pharmacie mais je vous avoue que le prix m'avait freiné. Je n'avais donc pas pris la peine de me renseigner sur la marque.

    Leurs sucettes sont en silicone avec une téterelle aérée qui respecte la forme du nez et prévient les irritations. Et les designs sont originaux.

    Mais la réelle innovation de ces sucettes c'est qu'elles sont, selon l'âge, plus épaisses ou totalement pleines !

    Le jour où Difrax a sauvé mon budget

    Autant vous dire qu'elles sont donc impossibles à percer ou couper même pour un acharné comme Babyglu.

    D'ailleurs, bien que je craignais qu'il  ait du mal à s'habituer à cette nouvelle texture, il a tout de suite adopté cette marque.

    Je ne jure donc plus que par les sucettes Difrax pour Babyglu qui en a déjà une sacrée collection. Et comme Babycool a aussi découvert l'art du déchiquetage de tétines ils vont pouvoir se les partager (chacun la sienne quand même ^^).

    Et je souhaitais, par cet article, remercie toutes les mamans qui m'ont permis de découvrir cette marque et d'épargner mon porte-monnaie ! 

    Le jour où Difrax a sauvé mon budget


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  • "Encore un caprice ?!"

     

    Crédit Photo

    Depuis que je suis maman je suis beaucoup de pages Facebook sur la parentalité et plus je lis d'articles et / ou de commentaires sur les caprices et plus j'ai l'impression que dès qu'on ne comprend pas les besoins d'un enfant, on classe ça en "catégorie caprice". 

    Mais est-ce vraiment le cas pour autant ? Personnellement je trouve ça un peu trop expéditif.

    C'est comme si on voyait un collègue ou un ami se mettre à pleurer sans qu'on en connaisse la raison et qu'on se disait qu'il fait un caprice. 

    Non, quand c'est un adulte, on va vers lui et on lui demande ce qu'il se passe. Alors pourquoi ne pas en faire autant avec un enfant ? 

    Évidemment c'est plus compliqué parce qu'un enfant ne sait pas toujours exprimer clairement ses émotions. Ou parce que ses réactions nous semblent démesurées ou inacceptables.

    Pleurer à chaudes larmes parce qu'on a eu un yaourt à la fraise alors qu'on en voulait un à la vanille ou parce qu'on a manqué le dernier épisode de Masha et Michka à la TV peut nous sembler excessif à nous, adultes habitués de la frustration. Mais pour un enfant submergé par ses émotions, c'est une peine équivalente à celle de la perte d'un emploi ou d'une peine de cœur. 

    Il ne faut pas oublier qu'un enfant n'a pas les mêmes centres d'intérêt ni les mêmes priorités que nous. Et heureusement ! 

    J'ai souvent entendu "Je ne céderai pas, il doit apprendre à être un adulte." Ok mais ne doit-il pas d'abord apprendre à être un enfant ? Il aura bien assez le temps de se tracasser une fois adulte. 

    J'ai peut-être une vision utopique mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un enfant épanoui sera un adulte épanoui. Qu'un enfant écouté sera un enfant et un adulte à l'écoute. 

    Et quand je dis "écouter" ce n'est pas comme beaucoup l'entendent "céder" à tout, mais juste écouter les besoins et faire en sorte de les assouvir ou au moins de l'aider à gérer les émotions qui vont avec.

    Je déplore d'ailleurs souvent d'avoir le regard biaisé par ma condition d'adulte. Je n'arrive pas à garder constamment le recul nécessaire à la compréhension de mes enfants. 

    Je fais de mon mieux mais j'ai encore beaucoup de travail pour m'élever à leur niveau et ne pas oublier qu'ils ne sont QUE des enfants et que c'est à moi de les aider à gérer leurs émotions qu'elles soient positives ou non.

    On s'émerveille toujours du moindre apprentissage de nos enfants, les premiers pas, les premiers mots, les premières dents... Mais finalement les émotions ne font-elles pas également partie de cet apprentissage ? Ne devrions-nous pas nous émerveiller, d'une autre manière peut-être, de voir que nos enfants se mettent en colère face à un sentiment d'injustice ? Qu'ils ont peur face à l'abandon ? Qu'ils s'énervent quand on ne respecte pas leurs choix ?

    C'est usant car on ne peut pas céder à tout évidemment mais c'est aussi une preuve qu'ils comprennent les choses et qu'ils se développent parfaitement bien.

    La frustration fait aussi partie de l'apprentissage évidemment mais elle peut être accompagnée et expliquée afin d'apprendre à la gérer plus facilement.

    Quand je vois certains adultes qui gèrent mal la frustration et mêmes d'autres émotions, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il vaut mieux commencer à aider les enfants dès leur plus jeune âge et à éviter de cataloguer leurs émotions comme des caprices trop rapidement.


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