• J'ai souvent entendu parler du pouvoir de la gratitude. Le principe est assez simple et accessible à tous, il suffit de faire le point sur sa vie en cherchant des choses, des événements, pour lesquels nous sommes reconnaissants. Ainsi, on se concentre sur le positif et, c'est bien connu, le positif amène le positif !

    C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui d'identifier par écrit toutes ces personnes sans qui ma vie ne serait pas la même. Car j'ai toujours pensé, et je le pense encore d'ailleurs, que j'ai une bonne étoile qui m'a toujours envoyé les bonnes personnes. Alors je remercie ?? (Dieu ? le destin ? la vie ?) d'avoir mis ces personnes sur mon chemin. 

    La voisine

    Dans mon premier studio, j'étais seule, en rupture familiale et ma voisine du dessus l'a très vite remarqué. Elle m'a prise sous son aile, me faisait mes lessives et m'invitait à manger. Grâce à elle je me suis sentie un peu moins exclue et différente quand j'entendais les autres étudiants parler de leur retour dans leur famille.

    Le mari

    J'étais à un moment de ma vie où je ne souhaitais rien de sérieux. Ma propre mère m'avait rejetée, je ne pouvais donc pas imaginer qu'on puisse réellement s'attacher à moi et encore moi de manière durable. J'évitais donc également de m'attacher afin de limiter les dégâts.

    Je pensais donc que cette relation serait vouée à l'échec, qu'elle ne durerait pas. Aujourd'hui, près de 10 ans et 3 enfants plus tard nous sommes toujours ensemble et heureux. Nous avons traversé pas mal d'épreuves qui nous ont renforcés et qui continuent de nous souder.

     Il est resté à mes côtés malgré la dépression et tout ce qu'elle a pu entraîner et pour ça je lui en serai éternellement reconnaissante. 

    La collègue

    J'ai été assez peu de temps dans cette association où j'étais embauchée en tant qu'assistante. Quand je suis arrivée, une des première chose qu'on m'a dit c'est "Tu n'es pas tombée dans le meilleur bureau mais bon..." Alors est-ce mon esprit de contradiction qui a fait la suite ? Je ne sais pas mais une chose est sûre, cette "mauvaise personne" dans ce "mauvais bureau" est aujourd'hui une des personnes qui compte le plus dans ma vie et la marraine de Big Brother. 

    La nounou

    Comme beaucoup de jeunes mamans, je ne me voyais pas confier mes enfants à n'importe qui, ni à qui que ce soit en fait ! J'ai appelé plusieurs assistantes maternelles dont la plupart des appels ont suffi à me refroidir. Je n'en ai rencontré qu'une mais c'était ELLE.

    Et je ne me suis pas trompée. Elle a gardé Big Brother pendant un peu plus de 2 ans et je ne suis partie en pleurant que le premier jour. Quand je l'ai retrouvé souriant le soir et que j'ai vu qu'elle m'envoyait des sms tout au long de la journée pour me tenir informée, j'ai su que je ne m'étais pas trompée.

    D'ailleurs, elle considère Big Brother comme son petit-fils (et son mari aussi !) et du coup Babycool et Babyglu ont droit au même traitement. 

    Elle a gardé Big Brother la nuit de mon accouchement et va me garder les trois pendant notre déménagement. Sans elle, nous n'aurions personne à qui les confier et mes fils n'auraient aucun aperçu de ce qu'est une mamie.  

     Le frère

    Comment parler des personnes importantes dans ma vie sans parler de mon grand frère ? J'ai souvent dit, et j'en reste convaincue, que je n'en serait pas là aujourd'hui sans lui. Il est le chevalet et moi le tableau. Sans lui, je n'aurais pas tenu. 

    Je me rappellerais toujours de ces moments où, sans argent ni l'un ni l'autre, il me donnait ses derniers 20€ pour que je puisse manger, se privant pour que je ne manque de rien. 

     

    Je suis extrêmement chanceuse et reconnaissante d'avoir pu rencontrer toutes ces personnes qui m'ont aidée à avancer, à me construire et à atteindre mes objectifs.

    Et vous pour quoi êtes-vous reconnaissants ?

    Le pouvoir de la gratitude


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  • La collectivité et les jumeaux, affaire à suivre ?

    Les enfants et la collectivité, ça engendre toujours un tas de questionnement. Va-t-on bien s'occuper de lui ? Sera-t-il heureux ? S'y habituera-t-il ? Mangera-t-il correctement ? Apprendra-t-il de nouvelles choses ?

    Bref, des questions que la plupart des parents se sont déjà posées je suppose.

    Mais quand on a des jumeaux, à ces questions s'en ajoutent d'autres telles que : Quelle approche de la gémellité à l'encadrement ? Préfèrent-ils les séparer ou les garder ensemble ? Les jumeaux sauront-ils sortir de leur couple pour faire de nouvelles rencontres ? Ne les délaissera-t-on pas sous prétexte qu'ils sont deux ?

    J'ai eu la chance de ne pas avoir à me poser ces questions dès ma reprise du travail car j'ai pu garder la même nounou que pour mon aîné et j'ai ainsi pu reprendre sereinement.

    Pour Big Brother déjà, j'avais hésité entre une crèche et une assistante maternelle. J'avais dans un premier temps opté pour une crèche pour l'aspect vie sociale et collectivité justement, mais j'ai vite renoncé car je craignais qu'il soit délaissé au détriment d'autres enfants. J'avais peur que le personnel ne soit pas assez nombreux et qu'il reste dans un coin, dans sa couche et ses vêtements sales. Pourquoi j'avais cette image ? Parce que j'entendais beaucoup de témoignages de la sorte au travail et ça m'a forcément refroidie. J'ai conscience que cette image est probablement erronée car toutes les crèches ne sont pas les mêmes mais j'avoue que ça a grandement influencé mon choix.

    La nounou que j'ai rencontré, la seule d'ailleurs (pour les autres, le feeling ne passait déjà pas par téléphone) me correspond totalement. Elle a les mêmes valeurs que moi, elle m'envoie des sms au cours de la journée pour me tenir au courant et elle garde régulièrement d'autres enfants. C'était donc une évidence que pour mes jumeaux je passe également par elle. Je ne me voyais pas changer de mode de garde ni de salariée et repartir travailler la boule en ventre, sans savoir si la confiance viendrait ou non. D'autant plus que Babyglu a besoin d'énormément d'attention et de contact.

    Actuellement ma nounou n'a pas d'autre contrat que mes jujus mais ils voient tout de même beaucoup de monde. Ils ne sont certes pas en collectivité mais ils ont une vie sociale et savent vivre en communauté.

    Néanmoins, depuis la première rentrée de mon aîné, de nouvelles questions se posent. Comment cela va-t-il se passer pour leur première rentrée ? Vont-ils être séparés ? L'encadrement respectera-t-il leur complicité et leur complémentarité ? Et si ils sont dans la même classe,  seront-ils pas comparés en permanence ? Leur laissera-t-on une chance de se démarquer, d'être tout simplement eux-mêmes ?

    J'ai encore 2 ans avant d'être confrontée à ça mais je vous avoue que ça me démange de poser ces questions à la maîtresse de mon grand ou à la directrice de l'école. 

    Je crains vraiment la séparation car ils ont besoin l'un de l'autre pour l'instant. Babycool et sa zen attitude compensent l'anxiété de Babyglu. Il se calme plus facilement en présence de son frère. Ils se boostent tous les deux dans tous les domaines et je veux encourager ça le plus longtemps possible. J'attendrais simplement qu'ils me demandent d'être séparés. Je pense qu'il est important de leur faire confiance sur ce point. 

    C'est pour ça que les classes qui séparent les jumeaux me font vraiment peur. Quand j'entends des parents dire qu'ils ont du se battre pour que leurs jumeaux soient dans la même classe, ça m'angoisse. J'anticipe probablement trop et il me suffirait de demander à ma future voisine l'optique de l'école sur la gémellité puisqu'elle a des jumeaux dans la même école mais je crois que je crains la réponse. Je préfère profiter de mes bébés encore quelques temps avant d'être confrontée à cette réalité.

    J'espère juste que je ne devrais pas en faire une affaire à suivre. Cela me parait tellement évident de les laisser évoluer ensemble. Ils ont la chance d'être deux, de pouvoir avoir un soutien permanent à chaque étape importante de leur vie, et pas n'importe quel soutien. Et s'il le faut je me battrai pour leur permettre d'en profiter. 

    #RDVTeamMultiples

    Retrouvez les articles de la #TeamMultiples sur le même sujet sur leurs blogs respectifs :

    Maman Double / Maman Double Mixte / Maxy-MUM

    Le Monde de Zorelie / Poulpettes à paillettes /Twinny Mummy & Cie

    Twins And Us / Leetha's World / Elfy's Corner

    Wow Mum / Parents de Jumeaux / Astucesandco


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  • Dans mon premier article sur ce thème, que vous pouvez retrouver ici, je me suis surtout attardée sur les points en rapport avec mes fils. Mais le fait de devenir maman m'a aussi fait apprendre des choses sur moi-même. Des choses que j'ai souvent du mal à appliquer, des choses parfois surprenantes sur la blogosphère, mais des choses que je sais tout de même.

    J'ai appris qu'avant d'être une maman, je suis une femme, un être humain normal, avec ses forces et ses faiblesses, surtout ses faiblesses d'ailleurs ou plutôt ses limites, c'est plus positif.

    J'ai appris que les enfants ça rend humble et ça offre une remise en question perpétuelle. Je ne pense pas avoir été prétentieuse avant et j'étais déjà adepte de la remise en question mais ça s'est accentué de manière surprenante. Les enfants évoluent, il faut évoluer avec eux.

    J'ai appris que j'ai le droit de craquer, de vouloir aussi du temps pour soi, pour son couple et que ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise mère. C'est même salvateur et j'en ai grandement besoin en ce moment.

    J'ai appris que quand je vais bien, mes enfants vont bien, et qu'à contrario, si je suis énervée, ils le sont aussi. Les enfants sont des éponges et ils absorbent aussi bien le positif que le négatif.

    J'ai appris que je dois sortir de ce rôle de femme parfaite et infaillible qui mène tout de front sans jamais montrer le moindre signe de faiblesse. Ce rôle dans lequel je me suis moi même cantonnée. C'est difficile mais j'y travaille encore et encore.

    J'ai appris que la blogosphère est un bon reflet de la société actuelle. On y trouve des personnes qui nous parlent uniquement par profit et d'autres qui prennent le temps de nous adresser un mot gentil, des encouragements et du soutien au moment où on en a le plus besoin.

    J'ai tout simplement appris que je ne suis pas seule et que je peux compter sur certaines personnes sans même avoir besoin de m'adresser à elles. Je pense qu'elles se reconnaîtront. 

    J'ai appris qu'être maman est une expérience inédite, éprouvante et ambivalente. A la fois merveilleuse et par moments si dure.

    J'ai appris que le manque de sommeil est une terrible torture. On ne s'y fait jamais. Même moi qui ne suis pas une grosse dormeuse, je ne parviens pas à récupérer tout le retard accumulé. Et c'est assez difficile pour les nerfs. 

    J'ai appris à être plus tolérante avec les autres parents. On fait tous de notre mieux et il faut se soutenir les uns les autres. 

    J'ai appris que les jumeaux sont un cadeau mais aussi une épreuve et que la magie de leur duo permet de compenser les complications d'avoir deux bébés à gérer (en plus d'un Big Brother pas si grand que ça !).

    Et j'ai surtout appris que "Tant qu'on continue d'essayer, ça n'est pas un échec". 

    Maman en apprentissage #2

     


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  • Je suis à bout. De nerf, de patience, de force... Je pleure quand mon médecin me demande si ça va, comme si j'étais incapable de lui mentir alors que je réponds toujours poliment "oui" devant toute autre personne. 

    Et quand je commence à pleurer, j'ai l'impression que les larmes appellent les larmes et que je ne m'arrêterai jamais. Les larmes sont d'habitude apaisantes mais là non. Elles sont juste intarissables.

    Je n'ai dormi que quelques heures cette nuit, et pas plus d'1h30 d'affilé. Babyglu est perturbé par ma reprise du travail et hurle quasiment toute la nuit depuis quelques jours. Je le berce, lui redonne un biberon, l'installe à côté de moi, change sa couche, lui remet sa tétine... Il se calme à peine quelques instants et recommence. A tel point qu'il a réveillé ses deux frères.

    Big Brother est d'ailleurs également fort perturbé par cette première rentrée et peine à s'endormir. Il se réveille plusieurs fois la nuit, me demande où j'ai passé ma journée.

    Seul Babycool l'imperturbable, le bébé qui s'adapte à tout, n'a pas changé.

    Et moi je ne sais pas. Je les observe, je m'occupe d'eux, des démarches pour la maison et la prochaine, des cartons pour le déménagement, je travaille. Mais j'ai cette drôle d'impression de n'être que spectatrice de ma vie, de tout voir, tout faire, mais sans aucune réflexion, tel un robot. Je marche à l'instinct, au radar, sans trop savoir comment je tiens.

    D'ailleurs est-ce que je tiens vraiment ? Ma patience diminue, voire disparaît. Je pleure pour un rien, je rêve de passer une semaine totalement seule et déconnectée de tout.

    Je n'arrive plus à écouter réellement les futilités des autres, ni leurs problèmes. Je suis là sans être là. Mon esprit semble s'être finalement déconnecté sauf que je dois continuer à tout gérer parce qu'au final, je suis toujours là moi. Enfin, la partie physique est toujours là.

    Au fond, je ne suis plus moi. Mon optimisme à disparu avec ma capacité à trouver un avantage à chaque situation. J'ai la tête sous l'eau et je culpabilise. Quelle mère peut se laisser sombrer ainsi avec 3 enfants de 11 mois et 35 mois ?

    J'ai beau savoir que le burn-out existe mais c'est chez les autres, pas chez moi. Moi je suis juste une mère épuisée qui n'a pas fait de vraie nuit complète depuis 35 mois. Mes "nuits complètes" se résument à un ou deux réveils dans la nuit et c'est déjà une victoire, une chance.

    Le manque de sommeil, le pire ennemi des parents, une torture. Et pourtant, je ne suis pas une grosse dormeuse donc ça n'est pas grave. C'est ce que je dis mais mon corps semble penser différemment. Mon dos me fait souffrir, ma tête va exploser, les acouphènes me rendent folle.

    Mais ce n'est pas ça le burn-out. C'est pire et je ne peux pas m'auto-proclamer en burn-out, je ne suis pas médecin.

    Je ne me reconnais pas mais ça vient de moi. J'ai peut-être tout simplement changé. Mais si c'est le cas, je n'aime pas cette personne et je l'aime de moins en moins.

    Je cherche un appui mais quand je regarde autour de moi il n'y a personne. Les ruptures familiales ça isole et ça empêche de s'attacher aux autres. Pourquoi prendre le risque de s'attacher si c'est pour être déçue, abandonnée de nouveau ?

    Et de toute façon, je suis incapable de déléguer. C'est probablement lié d'ailleurs. Au moins, je sais comment sont faites les choses quand c'est moi qui les gère.

    Mais au fond de moi, je souhaite tellement entendre d'une personne que ce que je fais c'est bien, que je gère justement, que je m'en sors. Et non pas que je ne travaille pas assez, que ses journées sont plus épuisantes que les miennes, que je suis "la mère parfaite" et que "j'ai tous les droits" à cause de mon vécu, sur un ton tellement ironique et dédaigneux que j'ai juste envie de tout plaquer, d'abandonner, de lâcher prise.

    Me noyer pour de bon et ne plus souffrir, ne plus culpabiliser de ne pas être la mère que je souhaiterais.

    Mais je ne peux pas, je ne peux pas abandonner mes enfants. Ils ont besoin de moi, probablement dans un meilleur état mais ça n'est pas possible pour le moment. Je n'y arrive pas, je n'y arrive plus.

    Je m'excuse par avance pour ce pavé mais j'en avais besoin. Ça ne changera probablement rien mais ça m'a soulagée quelques instants. 

    Burn Out or Not Burn Out ?

     

     


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  • Run baby, run

    Je cours, je vole, sans arrêt je cours.

    Mon corps ne suit plus, mon esprit non plus et pourtant rien ne m'arrête dans cette course folle.

    Les jours sont trop courts, il faut y caser le maximum de choses. Si je ne le fais pas, qui le fera ?

    Je suis essoufflée, énervée (comme ce mot me paraît différent vu comme ça !) et en même temps habituée, donc pourquoi changer ?

    Et si je ne cours pas qui le fera ? Qui pensera pour 5 ? Voire pour 4, car mes besoins sont désordres dans ces journées millimétrées.

     Je ne peux pas faillir, surtout en ce moment. Paperasses, travaux, trio, cartons, médecin, école, activités (maison heureusement !). Le quotidien en somme ! Ce que chacun vit et ce que moi je cours.

    Je ne fais plus rien sans penser à la prochaine chose à faire, et à la suivante, et la suivante...

    J'anticipe tellement que je ne vis plus dans le présent, je ne sais plus.

    Prise au piège dans cette spirale infernale...

    Je suis partout et à la fois nulle part, tellement éparpillée en espérant désespérément que le temps s'arrête, au moins le temps de tout remettre à niveau.

    Repartir à zéro...

    Je flotte, je coule, je me noie et pourtant je suis toujours là à courir encore et encore, et encore...

    D'ailleurs j'y retourne, je dois courir pour ne pas rater mon train ! Le travail m'attend !


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